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Azur noir, roman,
Gallimard, 2020
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Azur noir
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titre emprunté, comme chacun sait, au premier
vers de "Ce qu'on dit au poète à propos de
fleurs" - m'est tombé du ciel, ou plutôt de la
couche d'ozone, alors que j'avais soif de
fraîcheur. En ces temps où nos climats
brûlent, nos esprits étouffent, mon Léo aspire
à la fraîcheur d'autrefois, quand tout
semblait neuf et possible. Quand Verlaine et
Rimbaud s'aimaient dans un Paris en chantier.
Ce livre commémore aussi le 40e anniversaire
de mon premier roman, Saad, qui déjà mettait
Rimbaud en scène.
Ce roman, enfin, contient quatre poèmes, en
vers et en prose, que j'ai écrits à l'âge de
Léo : environ 17 ans.
Prix Pierre Mac Orlan 2020
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« Il vit Rimbaud retirer sa
veste et la tenir à l’épaule, prendre la rue de
Strasbourg puis s’engager dans le boulevard de
Magenta vers le nord. Cette fois, il lui
semblait certainement que Paris déjà lui
appartenait et qu’il n’allait plus jamais en
repartir. Verlaine avait été empêché, devait-il
penser, et l’attendait chez lui. Il lui avait
donné son adresse, rue Nicolet, à Montmartre,
tout près de la gare. »
Léo vient d’emménager avec sa mère à
Montmartre, à l’endroit même où Verlaine
et Rimbaud se sont rencontrés et aimés cent
cinquante plus tôt. Durant un été caniculaire de
« fin du monde », alors qu’il croit
devenir aveugle, le garçon voit renaître le
Paris des deux poètes et en fait son ultime
refuge. |
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